La sécurité est primordiale dans la manipulation des armes à feu !
Remis sous les feux de la rampe après un accident mortel survenu en France dans le cadre d'un entraînement force de l'ordre et face à la multiplication des incidents avec des armes collectives chez ces mêmes policiers ou gendarmes.
La sécurité est un point essentiel de notre passion.
Manipuler une arme exige une connaissance et une discipline.
Ces accidents démontrent que l'équipement ne fait pas tout, qu'il faut consacrer du temps et des ressources à une formation rigoureuse du personnel et ceci est tout aussi vrai pour une arme à feu que pour une voiture ou pour un engin de chantier.
Nous, les amateurs d'armes, n'avons pas de rapport professionnel aux armes ce sont l'objet de notre passion néanmoins ces accidents soulignent non pas la dangerosité de l'objet arme, mais le besoin de bien maîtriser et comprendre cet objet et les conséquences en cas d'utilisation approximative. Nos usages, nos objectifs sont différents, mais les règles de sécurité sont essentielles.
Elles ne sont que quatre :
Toutes les armes doivent toujours être supposées chargées et prêtes à faire feu.
Ne pointez jamais, ne laissez jamais pointer votre arme dans une direction non sécurisée, ne pointez jamais rien d'autre que votre cible.
N'engagez le doigt sur la détente que lorsque vous êtes alignés sur la cible et que votre décision de tir est prise.
Soyez sûr de votre cible, de son environnement et de ce qui se trouve derrière celle-ci.
Il y en a une cinquième, apprenez à renoncer en cas de doute.
Les gens qui ont la passion des armes fréquentent assidûment les stands de tir, manipuler les armes devient une habitude. L'habitude tue aussi certainement que l’inexpérience et l'approximation. Il nous appartient de nous remettre en cause. Le drame survenu en France doit nous pousser à cette auto critique de notre pratique et ceci est tout aussi vrai pour les tireurs que pour les instructeurs.
Les gens qui ne connaissent rien au monde des armes en concluent que la pratique est dangereuse. Éventuellement que des mesures de restrictions techniques sont la réponse à un accident. C'est une approche sans issue un peu comme cette réflexion apparue en aviation qui conclut que puisque la majeure partie des accidents ont une origine humaine il faudrait retirer l'humain du poste de pilotage, c'est oublier un peu vite toute les fois où la réactivité et l'inventivité d'un pilote sauvent une situation non anticipée.
Une fois de plus, les médias se fourvoient. Ils concluent d'un accident et de la multiplication des incidents la dangerosité d'un outil là ou ils devraient souligner le besoin d'une formation et d'une approche plus raisonnée de l'usage d'une arme. Je suis souvent encore stupéfait de la peur ancrée chez certains néo pratiquants de loisir. Alors que ces gens ont déjà fait la moitié du chemin pour venir pratiquer le tir, ils sont toujours pétris de l'image négative de l'arme à feu propagée ces dernières décennies. Ils se comportent comme ci la seule présence d'une arme face à eux représentait un risque. Je suis persuadé que ces braves gens ont cent fois moins d’appréhension à monter sur une paire de skis ou sur une moto alors que le risque objectif d'en ressortir éclopé ou mort est objectivement plus réel.
Quel que soit notre pratique, loisir ou sport, chasse ou tir, académique ou dynamique, il appartient à chacun d'entre nous de s'imposer le strict respect des quatre règles et l'humilité dans nos actions quel que soit notre niveau réel ou estimé de nos compétences, il en va de notre sécurité, de la sécurité des autres et de l'avenir de notre passion.
Bonne réflexion à tous
Eric Blondieau pour la DAAA-AVWL